Ah Dorothy! un choc......Le même que j'ai éprouvé en découvrant Annie Proulx...Mais on ne parle plus de Dorothy et depuis que la fièvre de Brokeback mountain est retombée on ne parle plus non plus d'Annie Proulx...Attention, en France...
Le Montana est très fier de ses auteurs, et dans la liste des cent personnages ayant marqué le pays plusieurs sont cités...Pour aujourd'hui, nous allons à la rencontre de Dorothy Johnson.Dans la préface du livre"Quand toi et moi étions jeunes, Whitefish", Michel Le Bris a écrit: "jamais un mot de trop"...c'est tout à fait ça...direct, sobre, puissant...superbe...une pudeur immense...et pourtant on sent la passion vibrer au fond des personnages...
Dans les dernières lignes de "La colline des potences" par exemple, quand "la femme perdue" s'élance pour sauver celui qu'elle aime...quand Frail regarde autrui d'un oeil "terrifiant" alors qu'il ne pense qu'à une chose "est-ce-toi qui va me pendre ?"...
Gretel Ehrlich évoque aussi ce trait de caractère des gens de l'ouest...
C'est la légende, ils semblent durs, impitoyables, secs, les hommes comme les femmes d'ailleurs, mais c'est le pays, le travail, la vie difficile qui les a fait ainsi...comme chez les gardiens de phare bretons, les montagnards de l'extrème ou les trappeurs du grand nord il y au fond d'eux mêmes une fragilité, un désir d'aimer, une crainte de blesser ou d'être blessé...ils préfèrent parfois se taire et laisser passer l'amour, la chance...
Pour découvrir Dorothy Johnson, je vous conseille trois livres:
-La colline des potences
-Contrées indiennes
-et Quand toi et moi étions jeunes, Whitefish...
mais ne regardez pas les films: "John Ford...tough old bastard! Il a acheté ma nouvelle pour des nèfles...""Richard Harris! de fils à papa bostonien ils en font un hobereau écossais...enfin..."
Elle n'était pas une fille à papa, sa famille a connu la misère et le mot d'ordre de sa mère était: ne quitte jamais un boulot avant d'en avoir trouvé un autre...Elle a travaillé...travaillé...
Sa première nouvelle s'est vendue 400 dollars..."En 1930, je gagnais 100 dollars par moi, alors vous pensez, 400 dollars pour 7500 mots! Je croyais ma fortune faite, je me voyais lancée! Eh bien , ça m'a pris onze ans avant d'en vendre une autre. Je n'ai jamais oublié cette leçon..."
2 commentaires:
"Il faudra un jour dresser une statue à la gloire de ces bibliothèques municipales , de tous ces gens qui y travaillent"
Ma foi, je ne serai pas contre loin de là !
Merci pour le conseil, je reviendrai noter les livres de cet auteur que tu recommandes
C'est bien d'avoir un avis favorable avant de commencer un livre
J'ai lu Brokeback mountain, ça m'épate comme à partir d'une nouvelle on peut tirer tout un film
J'étais en train de rectifier mon message quand tu es passée, ma p'tite souris. Hpy qui habite Fécamp a l'air de dire que mon goéland est une mouette !
Je ne suis pas spécialiste, je veux bien la croire
Bisous à toi et à tous tes petits chéris
Cergie / Lucie
Enregistrer un commentaire