jeudi

Doris Lessing...


Lire et relire Doris Lessing...et surtout mon livre favori: "Journal d'une voisine "publié sous le pseudonyme de Jane Somers...Histoire de montrer à tous les difficultés rencontrées par les jeunes auteurs...la démonstration fut convaincante !!! Jonathan Cape refusa de publier le manuscrit jugé trop déprimant ! le livre se vendit à 1500 copies en Angleterre et 3000 aux USA alors que les enfants de la violence atteignirent le million d'exemplaires...Moi j'aime l'histoire de Janna et Maudie, elle est forte, sans un brin de complaisance...Elle nous remet en cause qui que nous soyons, nous force à réfléchir sur la vie, la mort, la vieillesse, le travail, notre place dans la société, la vie de couple, la vie de famille...

c'est une magnifique histoire d'amour entre deux femmes pas si dissemblables au fond...c'est surtout l'extérieur, l'habit qui diffère...celà nous force à regarder quand nous aurions envie de détourner les yeux...

un livre...de la première phrase aux dernières...

"Je vais d'abord résumer quatre années de ma vie"...

"-je suis en colère.

-du monent que tu sais contre qui , ça va...a déclaré ma nièce Jill, en sortant de la pièce pour me faire une bonne tasse de thé"...

entre ce deux textes vous ferez un singulier voyage au pays de la vieillesse, de la maladie, de la misère et de la mort...
Il faut s'y faire, Doris Lessing ne sera jamais "politiquement correcte", s'attaquant sans relâche à "ceux qui ont besoin de rigidité, de dogmes", qui sont "toujours les plus stupides" et ont mis en place "la plus puissante tyrannie des esprits dans ce qu'on appelle le monde libre" .
(Journal Le Monde.27/09/07)

1 commentaire:

Cergie a dit…

J'ai aussi beaucoup aimé "le journal d'une voisine" parcequ'il fait réfléchir sur les lachetés et sur l'amour inconditionnel
J'ai aussi aimé "le cinquième enfant" parce qu'il parle de la culpabilité et de l'impuissance
Et surtout, surtout "le rêve le plus doux" pour cette femme qui se laisse tout prendre et qui arive à tout donner et pour la fin : le retour de l'affreux jojo alors que tout le monde est parti.
Je n'ai pas aimé du tout "les grands mères" que j'ai trouvé oiseux. Sauf pour cette idée que lorsqu'on a 20 ans on a une grâce que l'on perd ensuite.
(J'espère que tu vas bien Mousie/Claudine, je pense souvent à toi...)